Dans notre dernier article, nous nous sommes étonnés que Le Dauphiné publie des extraits d’un « communiqué » du sénateur et maire de Marnaz Loïc Hervéà propos de la rénovation de l’usine Hacer à Cluses.
Nous avons donc demandé publiquement à pouvoir lire ce communiqué, ce à quoi Monsieur Hervé a répondu favorablement en nous envoyant sur notre messagerie privée un copie du courrier. Mais voilà, à la demande du sénateur, ce courrier ne peut être publié.
Du fait que nous plaçons l’information auprès de la population comme priorité dans notre démarche, nous trouvons forcément dommageable que cela soit garder « privé ».
En réalité, il y a eu un cafouillage de communication. Monsieur Hervé nous parle de « correspondance privée » avec l’entreprise Hacer surface traitement, et Le Dauphiné Libéré de « communiqué », ce qui, en effet, n’est pas de même nature. De ce fait, Monsieur Hervé souhaite pas publier un courrier privé. Soit…
Mais alors pourquoi un tel « courrier privé » se retrouve dans Le Dauphiné ? Soit l’échange est privé et cela reste donc entièrement privé. Soit il est public et cela doit être mis à disposition de l’opinion publique.
Cela encore plus du fait qu’on parle d’une usine qui attire toutes les attentions, avec ces importantes émissions en métaux lourds. Cafouillage médiatique ou stratégie communication ?
Finalement, peu importe. Ce qu’il faut retenir, c’est qu’Hacer traîne des pieds quant aux rénovations alors même que l’entreprise a reçu 1 millions € d’aide publique
Mais, pour nous, il est évident qu’ Hacer devrait faire ces rénovations sans plus attendre et cela ne devrait pas se faire avec une aide d’argent public. C’est ce que prévoit le Fonds Air Industrie dans le cadre du Plan de Protection Atmosphère. Les bénéfices d’ Hacer sont privatisés, alors que ces coûts d’entretien « non productifs » sont « collectivisés ». C’est un mesure non-démocratique.
A ce titre, il ne faut pas oublier qu’ Hacer fut racheté en 2009 à Marquet par la holding « maike Automotive » qui elle-même a sombré à l’été 2017. Certaines de ces filiales furent rachetés par la coalition Alpen Tech/Kartesis en 2018.
Quant à Hacer surface, elle fut fondue au printemps 2017 dans la branche, « Ekaim Technologie », du groupe de Barthélémy Gonzalez pour se distinguer du naufrage de « Maike automotive ». Ekaim Technologie, c’est donc Hacer Surface à Cluses, Usi+ à Ayse, Ivaltech à Cluses, Inodec à Saint-Pierre-en-Faucigny, Escodec à Fillinges, Meunidec à Magland, et Monnet à Scionzier.
Bref, un petit empire industriel qui doit payer seul ses rénovations-modernisations, sans aides publiques. Le principe du pollueur-payeur doit être appliqué à la lettre.