Par le biais d’articles de presse, le maire de Scionzier, monsieur Stéphane Pépin, s’est prononcé en défaveur du projet. Ce jeudi 17 septembre a eu lieu d’un rendez-vous entre Monsieur Pépin, Monsieur Abdellah Lamallem, adjoint au maire, un représentant du CAP-Cluses et deux représentants du « collectif Chamberon » qui a confirmé le retrait du projet.
Déjà mardi soir, dans un message publié sur le groupe « Facebook » « tu sais que tu viens de Scionzier quand… » (!!!), Monsieur Pépin déclare :
« j’ai rencontré à plusieurs reprises Mr Ludovic Romand, nous avons convenu d’un commun accord, depuis plus d’un mois maintenant que son projet ne verra pas le jour à Scionzier sur le terrain qu’il souhaitait acheter à la commune »
Affirmer le retrait du projet sur un groupe Facebook montre à lui seul le peu d’envergure et de sérieux de Monsieur Pépin, ne prenant sa décision qu’au regard de l’intérêt de quelques industriels.
Jamais il n’a été fait mention de l’aspiration des habitants à un cadre de vie sain, sans même parler de la très grave pollution de l’air dans la zone du Chamberon. Monsieur Pépin ne se justifie que par la défense d’intérêts privés, trahissant là une vision du monde fondée sur la simple gestion administrative, sans considérations sanitaire et écologique.
Car le maire peut bien dire que cela fait « plus d’un mois » que le projet est annulé, cela n’est vrai que dans sa tête : ni les habitants, ni même le collectif n’ont été informé d’une telle décision à la suite de la fin de l’enquête publique le 26 juillet au soir.
C’est que Monsieur Pépin refuse de se rendre à l’évidence : c’est la mobilisation populaire qui a gagné la bataille. Sans les 500 signatures, sans le porte-à-porte effectué, nous aurions pu attendre bien longtemps avant de voir mettre un terme à ce projet absurde dans un quartier déjà saturé par la pollution.
Pire, sans aucune mobilisation, tout cela aurait été réglé grâce à des petits accords dans des salons feutrés, comme malheureusement c’est le cas sur de trop nombreux sujets pourtant d’intérêt démocratique. Les parcelles communales visées par Romand T.P avaient d’ailleurs été vendues par l’ancien maire Maurice Gradel dans des conditions privilégiant la connivence plutôt que la réflexion rationnelle.
Heureusement la mobilisation a porté ses fruits : nous prenons note de l’arrêt du projet dans la zone du Chamberon, et cette petite victoire revient directement aux habitants qui ont tout de suite compris les enjeux.
Pour le Comité Anti Pollution Cluses, cela montre, s’il le fallait encore, que seule la mobilisation populaire est à même de rendre public les enjeux de pollution de l’air. Nous invitons l’ensemble des habitants du bassin de Cluses a approfondir leurs connaissances des mécanismes de la pollution afin de maintenir la vigilance.